Photos et cartes postales

Statue de Jean-Jacques Rousseau (déc. 1946)

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
Commune : GenèveLieu-dit : Île Jean-Jacques Rousseau

Si l’Île Rousseau est aujourd’hui un lieu romantique, elle n’en a pas moins connu un passé agité. A la fin du XVIe siècle, entourée de murailles, elle servait de bastion à la cité. Placée au milieu du Rhône, elle est un point stratégique pour surveiller l’accès à la rade. En 1628, elle est transformée en chantier naval sous le nom évocateur d’Ile des Barques. L’aménagement de l’île date de 1830-35. C’est en 1832, au moment de la construction du pont des Bergues, auquel elle est reliée par une passerelle, qu’elle prend le nom du Philosophe des Lumières et écrivain Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève. Aucune construction n’y est admise car le lieu est considéré comme trop petit et seule une statue en l’honneur de Jean-Jacques Rousseau donne son nom à l’île. Les admirateurs de Rousseau décident de l’aménager en y plantant des peupliers d’Italie et des saules pleureurs de manière à rappeler « l’Isle des Peupliers » du domaine d’Ermenonville (Oise), lieu choisi par Rousseau pour recevoir sa dépouille mortelle et où se trouve la stèle du philosophe. Sa dépouille restera inhumée seize ans dans l'Isle des Peupliers d'Ermenonville, puis en 1794, les restes de Jean-Jacques Rousseau seront transférés au Panthéon à Paris.

C'est en février 1830 que le sculpteur genevois James Pradier, ami de l’ingénieur Guillaume Henri Dufour se voit confier la réalisation d'une statue en bronze de l'écrivain. La statue est coulée à Paris en 1834 et transportée à Genève en janvier 1835 où elle est inaugurée le 24 février 1835.

L’écrivain, historien, théologien et réformiste français Émile Doumergue écrit ceci à propos de cette statue dans son ouvrage de 1914, « La Genève des Genevois » :

« Depuis 1835, au milieu de l'île qu'entoure l'eau bleue et pure, est la statue de Jean-Jacques, belle œuvre de Pradier, à l'ombre paisible de quelques bouquets de vieux grands arbres. Les peupliers datent de 1850. Jean-Jacques est assis, un livre sur les genoux, tenant une plume dans sa main qu'il lève, pour méditer avant de continuer à écrire. Quel est ce livre ? « L’Émile », « La Nouvelle Héloïse », le « Contrat social », les « Confessions » ? [...]. Le socle porte, devant : « Jean-Jacques - Rousseau - citoyen de Genève - MDCCXII - MDCCLXXVIII ».

Cliché de Roger Hauert - Collection Bernard Hauert.



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