Photos et cartes postales

Collonges et Ravel

<< carte précédente
carte suivante >>


Éditeur : J. Gras, Collonges-sous-SalèveN° de carte : 150
Commune : Collonges-sous-Salève (74)Lieu-dit : Campus adventiste

La dynastie des Ravel, du Salève au Boléro.

"Tout commence en 1800, à Collonges-sous-Salève, avec la naissance dans la famille Ravel d’un garçon prénommé Aimé. Après sa scolarité dans l’école de la commune, le jeune homme entame un apprentissage de boulanger, profession qu’il exerce chez plusieurs patrons de la région. Mais Aimé qui est ambitieux, décide de devenir son propre patron et quitte alors Collonges pour s’installer à Versoix, dans le canton de Genève. Sur les bords du Léman, il épouse une fille du pays, Caroline Grosfort, qui lui donnera cinq enfants. Parmi ces cinq descendants, le jeune Pierre-Joseph Ravel, né en 1832, s’annonce très brillant. Après des études d’ingénieur, il quitte Versoix et s’installe à Paris en 1868, ce qui ne l’empêche pas de revenir de temps en temps taquiner l’omble chevalier sur le Léman ou arpenter le raide sentier d’Orjobet pour gravir le Salève. Dans la capitale, Pierre-Joseph se découvre une passion pour l’automobile naissante. Véritable pionnier de cette industrie, il construit un « générateur à vapeur chauffé par des huiles minérales et appliqué à la locomotion. » Poursuivant ses recherches, il invente bientôt un moteur surcomprimé à deux temps qu’il adapte à un véhicule baptisé, en toute modestie, la Ravel ! Hélas, cet unique prototype pourtant bien rangé dans une remise sera involontairement détruit en 1870 lors de la construction de fortifications destinées à protéger Paris des attaques de l’armée prussienne. Peu après la guerre de 1870, Pierre-Joseph s’installe en Espagne où il dirige la construction de la ligne de chemin de fer Madrid-Irun. C’est à cette occasion qu’il rencontre une jeune femme basque, Marie Delouart, qu’il épouse en 1874. De cette union naîtront deux garçons, Maurice et Edouard. De retour en France, il met au point un moteur à deux temps fonctionnant à l’acétylène. Ce carburant s’avérant dangereux, il abandonne son expérimentation, au grand soulagement de ses voisins qui en ont marre de voir leurs vitres voler en éclats à chaque expérience ! Jamais à cours d’idées, il invente bientôt avec son fils Edouard un système permettant de faire exécuter des sauts périlleux à une voiture ! Pour une fois, l’invention est une réussite technique et financière. Elle devient même un numéro de foire, « le Tourbillon de la Mort », qui triomphe dans les Music-halls parisiens. Le spectacle a un tel retentissement qu’il est bientôt acheté par les Américains du cirque Barnum qui le présentent lors de leurs gigantesques tournées. Malheureusement, l’affaire se termine tragiquement avec une mauvaise réception de la voiture qui s’écrase au sol, tuant son conducteur sur le coup. Mais le plus grand fait de gloire de Pierre-Joseph reste assurément d’être le père d’un certain Maurice Ravel, né le 7 mars 1875 à Ciboure (Pyrénées-atlantiques), génial compositeur qui fut le plus classique des musiciens modernes français et l’auteur d’un certain Boléro qui a depuis été mis à toutes les sauces !"

Texte rédigé par D. Ernst à partir du site http://site.voila.fr/patrimoineversoix2



Copyright © 1998-2024 La Salévienne
Mentions légales

Logo Sociétés savantes.gif
Logo Département Haute-Savoie

Webmasters :
Gérard Lepère et Lionel Saumon