Photos et cartes postales

Salle à manger de la villa Leirens

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
Commune : Monnetier-MornexLieu-dit : Mornex

Photo unique de la salle à manger de la villa Leirens, actuellement propriété de l'Armée du Salut.

Extrait de l'article de Claude Weber : "La Villa Saint-Georges, les Hutins et l'Armée du Salut à Mornex" paru dans le bulletin "Salèves" n° 43 (été 2002) :

"La Villa Saint Georges construite à une date indéterminée, a changé plusieurs fois de propriétaires et de nom, successivement «Villa Saint Georges», «La Volière» et «Villa Leirens», comme en témoigne le pilier de son ancienne entrée, à la rue Saint Georges, à Mornex. Cette immense maison de vingt-huit fenêtres et portes sur la façade nord, a-t-elle été construite pour être un hôtel, comme toutes les grandes maisons de Monnetier-Mornex, en général reconverties en appartements privés ? Il manque encore une liste des hôtels et pensions, au 18e et début l9e siècle. «La propriété comprend une grande glacière semi-enterrée, très bien conservée, une serre, une grotte artificielle, un bassin circulaire et un grand potager». Fin 19e, elle est habitée par M. et Mme Henry Christopher Schaef. Devenue veuve, Mme Schaef épouse, en seconde noce, le Révérend William Jephson. En 1884, en souvenir de son premier mari, celle-ci prénommée Betsy, donne un vitrail à l’Eglise Anglicane de Genève : Holy Trinity, avec une inscription, indiquant qu’elle habite «Villa Saint Georges», à Mornex. Après leur mort, leur nièce Francisca Weber, donne l’argent pour la construction d’une chapelle anglicane à Mornex, érigée en leur souvenir en 1894, à 1’actuelle rue Saint Georges. Au début du 20e siècle, la propriété est achetée par Mme Emilie Leirens, aux nouveaux propriétaires : «Le Clos du Salève». Elle est veuve de Constant Leirens, un Belge de Gand, mort en Suisse, à Vevey, en l886. N’ayant plus d’affinités avec l’Angleterre, dont Saint Georges est le patron, la villa est renommée «La Volière» par Mme Emilie Leirens qui y vit jusque à sa mort, en 1929.

La propriété passe alors à sa fille unique, Mme Valentine-Françoise Leirens, divorcée d’un Suisse, Charles-Louis Bally professeur de langues, parti immédiatement après le mariage. Elle retrouve la nationalité belge, dès 1928. Passionnée de montagne, elle fit activement partie du Club Alpin Français et du Ski Club d’Annecy, auxquels elle léguera son matériel d’alpinisme. Elle possède un chalet à Thônes et séjourne aussi à Morzine. Elle part même pour l’Himalaya, où elle tombe amoureuse de son guide...Protestante, immensément riche, 32 millions d’après Mme Jacqueline Weber, et sans héritiers à la mort de sa mère en 1929, elle reçoit un salutiste à Mornex. Impressionnée, elle en parle avec le pasteur Eugène-Alfred Stocker (1899-1938), son voisin de la Villa Emmanuel, qui lui conseille de léguer ses biens à l’Armée du Salut. Mme Bally-Leirens contacte un notaire à Genève, mais à cette date, 1’Armée du Salut n’est pas encore organisée pour recevoir de legs. Cela viendra peu après, en 1931, où celle-ci est reconnue d’utilité publique. Mme Valentine-F. Leirens refait alors son testament à son profit. L’Armée du Salut est instituée légataire universelle de ses biens, meubles et immeubles. Son vœu est que «La Volière» devienne, une fois aménagée et transformée, une maison de repos et de convalescence, soit «pour les dames et demoiselles de l’Armée du Salut, fatiguées ou délicates de santé, soit pour des jeunes filles nécessiteuses se trouvant dans de semblables conditions».

Le 20 novembre 1939, elle se suicide par pendaison, dans sa propriété maintenant appelée «Villa Leirens» dans le pays. Elle sera incinérée avec son piolet".

Cette carte est à rapprocher de la carte d’indice 553.

Collection G. Lepère.



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