LE SALÈVE
Salève, mont, petit chaînon isolé des Préalpes situé dans le Genevois, à quelques kilomètres au sud-est de Genève, dans le département de la Haute-Savoie.
Les Pitons, le Grand Salève et le Petit Salève forment le mont Salève, qui culmine à 1 380 m environ, au sommet du Grand Piton. Accessible par un téléphérique, qui atteint 1 120 m d’altitude, le mont Salève est une longue échine qui s’étend entre Étrembières, au nord, et le pont suspendu de la Caille (1838), long de 190 m, au sud. Situées dans le prolongement occidental des massifs préalpins des Bornes et du Chablais, les pentes du mont Salève sont faiblement inclinées à l’est et abruptes à l’ouest.
Fréquentée par de nombreux touristes suisses, cette montagne calcaire de l’avant-pays savoyard, qui surplombe abruptement les collines mollassiques et boisées du Genevois, offre un magnifique panorama sur l’agglomération genevoise, le lac Léman, le sud du massif du Jura, les Préalpes et le lac d’Annecy. Cette montagne est entaillée de plusieurs gorges étroites et profondes, dont la Varappe, qui a donné son nom, à la fin du siècle dernier, à la pratique de l’escalade. L’un des premiers sites d’escalade en France, le mont Salève, avec ses hautes parois rocheuses, est aujourd’hui encore très prisé des amateurs de varappe.
Chaînon isolé des Préalpes de Haute-Savoie dominant le Genevois et le sud-ouest du lac Léman ; 1 375 m au Grand-Piton. Tourisme été et hiver.
Cette montagne modeste a joué un rôle essentiel dans la découverte et l'exaltation du sentiment de la montagne, auquel les humanistes réformés genevois, tels Bourrit ou Bénédict de Saussure, ont beaucoup contribué : «On admire ces grandes masses qui, depuis tant d'années, et peut-être des siècles, sont supendues sans appui par la seule force de leur cohérence. On aime à respirer là, au plus fort de l'été, un air toujours vif et frais. Le Genevois, qui voit là sa patrie, est saisi d'une douce émotion.» (Horace Bénédict de Saussure)
Le Salève n'est pourtant qu'une longue échine rectiligne, s'étirant sur une vingtaine de kilomètres, entre Étrembières et le pont de la Caille, à peine plus importante que les autres chaînons calcaires de l'avant-pays savoyard. Mais la dissymétrie de son relief, qui s'incline en pente douce vers l'est, tandis qu'il présente du côté genevois ses parois verticales et rocheuses, en font le lieu de référence de toute la région, dont le prestige tient à une triple fonction : remarquable point de vue, lieu de loisirs très fréquenté, et plus ancien des sites d'escalade de France .