Photos et cartes postales
Le pont de la Caille (août 1932)
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Allonzier-la-Caille (74) | Lieu-dit | : Ponts de la Caille |
Très connu du paysage haut savoyard, le pont de la Caille ou pont Charles-Albert (car il fut commandé par le duc de Savoie Charles-Albert, roi de Sardaigne, de Chypre et de Jérusalem) est un pont qui enjambe le torrent des Usses pour permettre la liaison entre Cruseilles et Allonzier-la-Caille. La route d’Annecy à Genève est un itinéraire historique, dont les premières observations remontent à l’époque de la voie romaine qui reliait Genève à l’Italie par le col du Petit-Saint Bernard. A partir du XVIIe siècle, le renouveau des relations économiques entre Annecy et Genève a relancé les études d’amélioration du franchissement des Usses au lieu-dit « La Caille ».
Jusqu'à sa mise en service en 1839, le franchissement du torrent se faisait par un pont romain nommé Vieux Pont et dont on peut encore voir les vestiges. Au moment de son inauguration le pont Charles-Albert construit sous la direction de l'ingénieur Emile Belin établissait un record de pont suspendu avec ses 192 mètres de long dominant une gorge de 150 mètres surplombant la rivière Les Usses. Il est suspendu par deux groupes de douze câbles appuyés sur quatre tours crénelées supportant un tablier en madriers de bois.
Ce pont suspendu a été doublé en 1929 par un deuxième pont en béton non armé et l’ancien pont est depuis réservé aux piétons et aux bicyclettes. Le pont « moderne » prévu à l’origine pour le passage d'un tramway entre Annecy et Saint-Julien (projet qui n'arrivera jamais à son terme) est construit sous la direction de l'ingénieur Albert Caquot. Long de 228 mètres, assis sur deux piles et une arche unique de 140 mètres, ce qui constituait alors un record au monde. Les véhicules l'empruntent depuis 1939 et on parla un moment de détruire l’ancien pont suspendu. Heureusement, ce ne fut pas fait et au contraire il fut classé en 1966 à l'Inventaire des Monuments Historiques.
Le monument de 1839 fait régulièrement l'objet de travaux d'aménagements et de réparations. Ainsi en 2007, la maçonnerie des quatre tours a été rénovée. L'ensemble de la structure a été nettoyée par sablage, des joints ont été refaits à la chaux et des blocs de molasse et de calcaire ont été remplacés par du grès des Vosges.
Les personnes sur la photo sont Louise et Alphonse Hauert, grands-parents de Bernard Hauert, puis sa mère Marthe et une amie non identifiée.
Cliché de Roger Hauert. Collection B. Hauert.
