Photos et cartes postales

Décharge en bordure de la Route Forestière (mai 1968)

Au milieu des années 1960, à une époque où la conscience écologique est sinon inexistante, du moins très peu présente, la commune d’Archamps décide de créer une décharge en bordure de la future Route Forestière, afin de combler une vaste dépression dans le terrain. Rapidement elle prend de l’ampleur et ne tarde pas à déborder sur la route, présentant un aspect peu engageant, avec des déchets de toute sorte déposés sans aucun contrôle.

Les décharges sont la plus ancienne manière de se débarrasser des déchets, mais elles se placent heureusement aujourd’hui en dernière position dans la hiérarchie européenne des modes de traitement des déchets. Une décharge était un lieu de dépôt où l’on entassait les déchets et était souvent exploitée par les communes qui souhaitaient assurer un service minimum aux habitants. Après avoir accepté les ordures ménagères de la commune dans un premier temps, ces décharges ont bien souvent reçu par la suite des déchets de ménage, des artisans et du monde agricole qui ne faisaient pas l’objet d’une élimination spécifique (déchets verts, gravats, encombrants, emballages souillés…). Les déchets ont souvent contenu des produits toxiques ou dangereux (piles, peinture…). Tout cela se trouvait enfoui dans d’anciennes carrières ou en comblement de fosses naturelles. Les risques s’avéraient importants pour l’environnement, pollution des eaux souterraines, des eaux pluviales, dégagement de gaz… Il a fallu attendre le milieu des années 90 pour qu’il y ait une réelle prise de conscience et évaluation des risques et qu’une réglementation devenue contraignante aboutisse à la fermeture de la plupart d’entre elles.

Malgré les pansements technologiques imposés par la loi, la contamination de l’environnement par les décharges persiste, de manière diffuse et durable, et participe au réchauffement climatique.

Cliché de Roger Hauert. Collection B. Hauert.

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