Photos et cartes postales

Place de la Fusterie (mars 1943)

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
Commune : GenèveLieu-dit : La Fusterie

Le cliché montre une partie de la place de La Fusterie et l’arrière du temple du même nom. Pendant cette période de guerre les véhicules à moteur sont quasi inexistants, tandis que les vélos abondent, souvent accompagnés d’une remorque pour transporter des marchandises.

L’appellation « Fusterie » de la place vient du mot « fustiers » qui désignait les charpentiers, artisans de pièces pour les bateaux, partiellement délogés pour permettre la construction du temple.

Construit en 1714 pour offrir un lieu de culte aux protestants français réfugiés à Genève qui fuyaient les persécutions, le temple de la Fusterie est le premier lieu de culte édifié depuis la Réforme du XVIe siècle dans l’enceinte de la Cité. La construction de ce qu'on appellera le Temple neuf répondait à un besoin pressant, formulé en 1697 déjà : permettre aux fidèles d'assister au culte dans des conditions convenables, dans la mesure où la Révocation de l'Edit de Nantes avait jeté sur les routes des milliers de réfugiés huguenots, dont nombre passaient par Genève dans l'espoir de s'y installer, sinon d'y faire halte avant de pousser plus à l'est.

En 1708, le Conseil des Deux Cents décide donc de bâtir un nouveau lieu de culte, les bâtiments utilisés n'y suffisant pas – pas même le temple de Saint-Pierre ! Le projet est confié à l’architecte français réfugié à Genève Jean Vennes, à qui l'on doit également l'actuel palais de Justice (hôpital général jusqu'en 1857). Vennes s'inspire de gravures représentant le temple de Charenton, lieu de culte des réformés parisiens, jusqu'à sa destruction en 1686.

L'extérieur, de facture classique, est typique de la sobriété calviniste et de l'architecture genevoise du début XVIIIe siècle. La façade, de style baroque, présente de nombreuses fenêtres rendant possible une entrée maximale de la lumière.

A gauche du cliché, on peut distinguer sur la façade de l’immeuble la grande enseigne du dancing « Le Grillon ». Alors très célèbre à l’époque la boîte de nuit reçut de nombreux artistes qui s’y produisirent jusque dans les années 1960, comme par exemple Johnny Hallyday (1943-2017) qui y fit sa première apparition à la télévision suisse romande en décembre 1960, lors d'une émission diffusée depuis le dancing.

Cliché de Roger Hauert - Collection Bernard Hauert.



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