Monument actuel de Michel Servet
Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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Commune | : Annemasse | Lieu-dit | : Hôtel de Ville |
Michel Servet (Miguel Servet y Reves en espagnol), né le 29 septembre 1511 en Aragon et exécuté le 27 octobre 1553 à Genève, fut un théologien et le médecin qui découvrit la façon dont le sang passe dans les poumons pour s'oxygéner, mais il fut brûlé vif pour ses idées religieuses.
C'est dans l'actuel jardin de La Colline, clinique privée située au bas de Champel, que Michel Servet a été attaché à un poteau et brûlé vif sur ordre du Grand Conseil contrôlé par Calvin : « Toy, Michel Servet, condamnons à debvoir estre lié et mené au lieu de Champel, et là debvoir estre à un piloris attaché et bruslé tout vifz avec ton livre, tant escript de ta main que imprimé, jusques à ce que ton corps soit réduit en cendres ; et ainsi finiras tes jours pour donner exemple aux autres qui tel cas vouldroient commettre ».
Aujourd'hui, Michel Servet a son monument expiatoire érigé en 1903 près de l'emplacement de son bûcher.
En 1908, un monument à la mémoire de Michel Servet fut érigé devant la mairie d'Annemasse (voir la carte postale). En 1942, le métal de la statue fut livré aux Allemands. En 1956, un comité s'est constitué avec entre autres personnalités Édouard Herriot, Jean Rostand, Claudius Montessuis afin de rétablir un nouveau monument. La nouvelle statue, inspirée de l'oeuvre de Clotilde Roch fut installée à l'entrée du parc municipal d'Annemasse ; les lettres furent gravées dans le socle de pierre par Saverio Pasquale, jeune marbrier et actuellement membre de La Salévienne. L'inauguration eut lieu le 4 septembre 1960 sous la présidence de M. Bradlaugh-Bonner, président de l'Union mondiale des libres-penseurs, Claudius Montessuit, maire d'Annemasse, et de Léon Guersillon, président du comité de restauration ; cette cérémonie fut marquée par le l'esprit de résistance face à Vichy et l'affirmation de la tolérance.
En 1988, lors de l'aménagement de la place de la mairie, le monument de Michel Servet fut réinstallé à l'emplacement de 1908. Lors de son discours d'inauguration le maire fit de Michel Servet le symbole de la tolérance.
Sur le socle il est gravé : « A Michel SERVET, apôtre de la Libre Croyance, né à Villeneuve d'Aragon le 29 septembre 1511, brûlé en effigie à Vienne par l'Inquisition catholique le 17 juin 1553 et brûlé vif à Genève le 27 octobre 1553 à l'instigation de Calvin. »
Bibliographie :
Photo de Alain Ruffié réalisée le 28-11-2007.
Cette photo est à comparer avec celle du monument de 1908, la carte d’indice 385.