Le pont sur l'Arve à la sortie d'Annemasse (1975)
Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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Commune | : Annemasse | Lieu-dit | : Ponts d'Étrembières |
Intéressante accumulation de onze panneaux routiers sur la N 206 (renommée D 1206 en 2006) à la limite des communes d'Annemasse et d'Etrembières à l'entrée du pont provisoire, du type Bailey, inventé par l'anglais Donald Coleman Bailey (1901-1985).
Le pont routier d’Étrembières a toujours été, au fil des temps, d’une importance capitale. Sa construction remonte à l’Antiquité et la voie romaine Annecy-Genève passant par Saint-Martin, Arbusigny et Mornex l’empruntait déjà. En 1304, le pont est cité dans un accord intervenu entre le comte du Genevois et le sire du Faucigny. À la fin du XIVe siècle, l’évêque de Genève, Guillaume de Lornay, le fit reconstruire après qu’il fut emporté par une crue de l’Arve. Rénové en 1667 pour permettre le transport du sel entre Moûtiers et Bellerive, le pont connut une période d’intense activité liée au commerce, mais, en 1733, les eaux de l’Arve l’emportent une nouvelle fois, bien qu’il soit alors construit en pierres. Curieusement, ses débris contribuèrent à construire l’église de Chêne (Suisse), démolie en 1914. Jusqu’en 1810, la traversée de l’Arve se fit au moyen d’un bac, date de la construction d’un nouveau pont, sur pilotis. Le 3 mars 1814, les Autrichiens qui avaient occupé la région, brûlèrent le pont de bois pour contenir les troupes françaises du général Dessaix. Après les Cent Jours, ce même général, qui avait repris Carouge, installa son quartier général à Annemasse et, en 1815, fit rétablir le passage sur l’Arve par un ouvrage en bois. En 1847, un pont de pierre et de fonte remplaça l’ouvrage en bois. En 1880, la construction du viaduc permit le passage du chemin de fer du PLM à une centaine de mètres en aval du pont routier. Vers la fin des années 60, le vieux pont routier fut secondé par deux ponts Bailey (photo), fort bruyants pour le voisinage, puis démolis et remplacés par le pont actuel à l’allure plus moderne.
Rappelons que les ponts Bailey sont des ponts préfabriqués portatifs, conçus primitivement pour un usage militaire. Leur construction n'exige ni outillage spécial ni équipement lourd, et les éléments des ponts sont assez petits pour être transportés par camion. Les ponts Bailey sont assez solides pour autoriser le passage des chars. On les considère comme un modèle de génie militaire.
A noter les panneaux indiquant la nouvelle autoroute A40 dite « autoroute Blanche » menant vers le tunnel du Mont-Blanc (Chamonix) et Genève.
Cette photo est à rapprocher de la carte d’indice 387.
Cette photo du 14 août 1975 est à comparer avec celle des années 1920-30 carte d’indice 694.
Photo G. Lepère.