Photos et cartes postales
Une 4 CV chez le carrossier Sapino au Pas de l´Echelle
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Étrembières (74) | Lieu-dit | : Le Pas de l’Échelle |
Une 4 CV chez le carrossier du Pas de l’Echelle Florent Sapino (1907-1983), qui utilisa une partie du dépôt-atelier du Chemin de Fer du Salève pour construire sa carrosserie. Ce dépôt-atelier dit « de Veyrier », mais situé au hameau du Pas-de-l'Echelle, connut une fin mouvementée : son histoire nous est connue surtout grâce aux documents de l'interminable procès entre Florent Sapino et Henri Chavaz (1900-1980), les deux clans se disputant justement quelques mètres carrés du terrain de l'ancien dépôt ! "La parcelle de terrain, lieudit Pas-de-l'Echelle, d'une contenance totale de 13 ares 75 centiares" fut vendue par la "S. A. des Chemins de Fer du Salève (...) représentée par son liquidateur M. Nobile, le 9 décembre 1938, à Jean-Joseph Fabarro, né en 1878, de Genève, pour la somme de 18 000 francs payés comptant". En réalité cette transaction ne fut pas aussi simple et se fit en plusieurs temps et avec des intermédiaires. Claudius Laruaz, électricien demeurant à Thônes (Haute-Savoie) et François-Joseph Lavorel, industriel, demeurant à Albertville (Savoie) s'étaient associés pour acheter le dépôt afin de récupérer les machines, l'outillage et le matériel, avant de démolir les bâtiments, exception faite de celui ayant servi à abriter les machines et du bas des murs de la remise. Cette démolition eut lieu très certainement pendant les années 1935-1936. Laruaz et Lavorel revendirent comme prévu la "parcelle de terrain d'environ 1 500 m2 sur laquelle étaient construits les hangars ayant servi à l'exploitation du chemin de fer du Salève..." à Joseph-Jean Fabarro, aide-monteur, demeurant à Genève, Grand-Rue n° 34, Genevois par naturalisation, né à Michelino (Italie) le 18 août 1878. La femme de Joseph Fabarro, Bienvenue Tranquilla, avait un fils, Florent Sapino, carrossier ; celui-ci chercha à s'établir près de Genève, où demeuraient sa mère et son beau-père car un médecin lui avait conseillé de quitter sa Tunisie natale et son climat malsain.Florent Sapino vendit ses constructions et son terrain en 1974 à son voisin Henri Chavaz qui fit tout raser et John Chavaz, son fils, y aménagea un beau jardin et une petite salle de jeu à demi enterrée sous la végétation. Aujourd’hui du dépôt de 1894, il ne reste donc que la longue fosse de visite des moteurs d'automotrices cachée sous le sous-sol de la salle de jeu.
