Photos et cartes postales

Genève, taxis à la gare Cornavin de nuit (février 1936)

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
Commune : GenèveLieu-dit : Gare Cornavin

La photo, prise de nuit, depuis la rue devant la gare Cornavin montre une partie de la façade de la gare avec son fronton sculpté ainsi que les taxis en attente du client sur la place de la gare. En arrière-plan, l’hôtel Cornavin se profile dans la nuit avec son enseigne lumineuse. On devine également les néons du cinéma Rialto, le plus grand de Genève à l’époque, situé dans l’hôtel.

Le terme très ancien de Cornavin, qui a précédé de plusieurs siècles la rue et la gare de ce nom, se rapporte peut-être aux vignes épiscopales qui couvraient encore, au commencement du XVe siècle, tout l'emplacement situé entre la dite rue et le lac.

Cornavin est la plus grande gare du canton de Genève, et la septième de Suisse. Plus de 50000 usagers et plus de 200 trains y passent chaque jour. Exploitée par les CFF (Chemins de Fers Fédéraux) et la SNCF (Société Nationale des Chemins de fer Français), de nombreux trains suisses et français y font halte.

L’emplacement de la gare principale de Genève a été choisi dans la seconde moitié du XIXe siècle lorsque fut créée la ligne de chemin de fer reliant Lyon à Genève. Après avoir envisagé les sites de la place Bel-Air, de l'Île et de la Coulouvrenière, c'est finalement le site de Cornavin qui est choisi afin de ne pas couper la ville en deux et d'épargner aux riverains les importantes nuisances dues à la vapeur et au bruit. D'abord privée puisque propriété du PLM jusqu’en 1912, la gare est inaugurée en mars 1858, puis agrandie en 1873, 1888 et 1893 à l’occasion de l’Exposition nationale suisse. Racheté par les CFF, le bâtiment sera restauré après son incendie en février 1909. Suite à la décision de la Société des Nations en avril 1919, de s'installer à Genève, la ville se lance dans de grands travaux et dans ce contexte, la gare Cornavin est complètement reconstruite sur les plans de l'architecte Julien Flegenheimer avec des sculptures en fronton de Jacques Probst. Le nouveau hall central est inauguré en 1929 avant que l'ensemble ne soit achevé en 1931. Les gravats provenant de l'ancien bâtiment sont utilisés comme remblai sur le lac Léman pour créer Genève-Plage sur la rive opposée. Une nouvelle modernisation de la gare débute dans les années 2004 puis se poursuit de 2012 à 2014. Les derniers travaux de rénovation de la gare sont terminés début 2014 et la nouvelle gare est inaugurée le 24 avril 2014.

Un nouveau projet d’extension de la gare de Cornavin vient d’être proposé par les CFF, impliquant la démolition pure et simple du sud du quartier des Grottes. Un collectif d’habitants de ce quartier a refusé cette fatalité et lancé une initiative populaire cantonale pour proposer en alternative une extension souterraine et cette option semble faire aujourd’hui consensus.

L'hôtel Cornavin à la structure métallique habillée de pierre a été construit, avec le cinéma Rialto, par l’architecte Jean Camoletti en 1931-32. Cet hôtel héberge également la plus grande horloge mécanique du monde qui, avec une hauteur totale de 30 mètres, est suspendue entre le 9e étage et le rez-de-chaussée du bâtiment.

L’hôtel Cornavin est devenu célèbre grâce aux aventures de Tintin, dans l'album « l’Affaire Tournesol », créé et dessiné par Hergé et publié en 1956. Tintin, Haddock et Tournesol passent par Genève : l’hôtel Cornavin est au coeur de deux planches avec sa chambre 122 et sa porte tambour. Les tintinophiles du monde entier puis les générations qui suivent se précipitent au Cornavin, désormais appelé «l’hôtel de Tintin». Et pourtant... la chambre 122 n’a jamais existé ! Même si Hergé souhaitait ancrer cet album dans la réalité et qu’il avait lui aussi séjourné à l’hôtel, ce numéro de chambre appartient à son imaginaire. Face aux demandes persistantes et en hommage à l’auteur, elle a été rajoutée en l’an 2000, lors de la rénovation complète de l’établissement. Désormais à l’entrée du Cornavin, juste après la fameuse porte tambour, c’est Tintin et Milou grandeur nature qui accueillent le visiteur.

Cliché de Roger Hauert, collection B. Hauert.



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