Photos et cartes postales

Locomotive à vapeur du PLM, type 030

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
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Cette photo inédite est issue des archives de Marie-Thérèse Desjacques (1910-2015) données à La Salévienne en 2016.

La locomotive à vapeur

Cette machine de la compagnie PLM, de type 030 au nom usuel « Bourbonnais » tractait les trains de marchandises. Entre 1854 et 1881, 888 machines furent construites (séries 1401 à 1510 et 1513 à 2457) pour diverses des compagnies ferroviaires françaises : Paris-Lyon, Rhône et Loire, Grand Central, Bourbonnais, Lyon-Méditerranée. En 1857, ces compagnies formèrent le PLM (Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée), nationalisé en 1938 lors de la création de la SNCF.

L’engin pèse de 32 à 37 t, possède trois essieux aux roues de 1,30 m toutes motrices et avec un empattement réduit de 3,37 m. Les cylindres sont extérieurs et fixés en porte à faux. La vitesse maximale n’était que de 50 km/h.

Depuis l’avant de la locomotive on trouve successivement la cheminée qui évacue la fumée et la vapeur sortant des pistons, puis le dôme de prise de vapeur et enfin la sablière carrée en forme de selle posée sur la chaudière.

En 1910 il y avait encore un parc de 845 machines ; presque tous les dépôts du PLM en ont eu à leur effectif, elles ont circulé sur presque toutes les lignes du réseau pour tous types de service à cette époque y compris des MV (trains de marchandises et de voyageurs). En 1918, il est reste 661, en 1921, 646 et en 1928 il en reste encore 241 en service et en 1938, lors de la nationalisation des Chemins de fer, il restait encore 143 machines à l'inventaire. Construite à l’origine comme machines pour trains de marchandises, elles sont devenues très à la mode dans la plupart des compagnies françaises. Ce sont les machines de l’ancienne Compagnie du Bourbonnais qui donnèrent le surnom générique à la configuration 030 à tender séparé et cylindres extérieurs. Leur rusticité, ajoutée à une fiabilité exceptionnelle, valurent à certaines une carrière longue de 90 ans !

Ces machines exceptionnelles avaient été conçues par les ingénieurs de la Compagnie des hauts fourneaux et ateliers d'Oullins (Rhône) créée par Alphonse Clément-Désormes (1817-1879) en 1847. Ces ateliers sont rachetés par la Compagnie du chemin de fer Grand-Central de France en 1854, avant de devenir un important atelier de maintenance et de construction de la Compagnie du chemin de fer du PLM. Il semblerait que plus d’une douzaine d’ateliers aient construit cette machine, tels Koechlin (Mulhouse), Cail (Paris), Schneider (Le Creusot), Fives-Lille (Lille)... En 1878 la machine n° 2333 figurait à l’exposition universelle de Paris témoignant ainsi de la notoriété et des qualités de cette locomotive. La machine n° 1423 est exposée à la Cité du Train à Mulhouse.

La famille Desjacques

Originaire de Villard-sur-Boëge, elle est venue s'installer à Saint-Julien-en-Genevois au XIXe siècle. Par alliance elle est alliée à la famille Challier de Chambéry, avec Jules Challier maire de 1896 à 1903.

Frédéric Joseph Henri Desjacques naît à Saint-Julien le 30 mars 1863 de Joseph Antoine, avoué et maire de Saint-Julien de 1873 à 1874. Frédéric Desjacques devient avocat et cumule les fonctions : vice-président de la commission de l’hôpital de Saint-Julien, trésorier du comité agricole de l’arrondissement de Saint-Julien, président des caisses régionale et départementale de Crédit agricole la Haute-Savoie et du Pays de Gex, etc. Il siège en tant que conseiller général de 1905 à 1922 où il démissionne. Il est nommé chevalier de la Légion d’honneur par décret du 22 janvier 1919, rendu sur le rapport du ministre de l’Agriculture, qui est à l’époque Joseph Noulens. (Fernand David avait tenu ce ministère en 1917). La médaille, sur sa demande, lui est remise par Émile Goy, sénateur de la Haute-Savoie, qui a succédé à ce poste à Émile Chautemps et César Duval. Paul Desjacques, son fils, médecin, est élu maire de Saint-Julien de 1971 à 1977. C’est à lui qu’on doit la création de la ZAC du Puy Saint-Martin, grâce à l’achat bien placé de seize hectares de terrains.

La sœur de Paul Desjacques, Marie-Thérèse, avait fait donation de sa maison, un petit chalet situé rue Amédée VIII, à la commune de Saint-Julien. La Salévienne a pu bénéficier de ses archives et de son fonds de bibliothèque.

Les questions

Qui sont ces hommes ? Pourquoi cette photo est-elle dans la collection Desjacques ? Quand et où cette photo a-t-elle été prise ? Merci de nous aider à en savoir plus. Réponses par email, par courrier ou par téléphone. Une reproduction en haute définition de cette photo peut être envoyée sur simple demande.

Une piste...

L’homme sur le marchepied pourrait être Léon Desjacques, ingénieur des Arts et Métiers et directeur des aciéries d'Ugine (73). Dans l’ouvrage « Les grandes industries modernes et les centraux » (1929) on trouve en effet un Desjacques en 1920 comme directeur de la société d'électro-chimie, d'électro-métallurgie et des aciéries électriques d'Ugine...

Collection La Salévienne. Merci à C. Mégevand, M. Clément, M. Brand, D. Miffon, J.-C. et M. Porée et J.-B. Lemoine.



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