Photos et cartes postales

Genève, pont de la Coulouvrenière et ses candélabres de nuit (fév. 1936)

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Éditeur : AmateurN° de carte : -
Commune : GenèveLieu-dit : Pont de la Coulouvrenière

La photo est prise depuis le quai du Seujet, en contrebas du pont de la Coulouvrenière et met en évidence les monumentales colonnes situées aux angles de la pile centrale du pont et faisant office de candélabres.

Le pont de la Coulouvrenière est le cinquième pont le plus en amont du Rhône après sa sortie du lac. Il est nommé ainsi en référence au champ de tir de la couleuvrine (petit canon) qui se tenait à proximité et qui a également donné son nom à l'usine hydraulique de la Coulouvrenière (actuel Bâtiment des Forces Motrices) qui se trouve en contrebas du pont. Ce pont est le second en termes de trafic routier en ville de Genève après le pont du Mont-Blanc.

Le projet d'un nouveau pont, en parallèle avec les premiers projets pour la réalisation du pont du Mont-Blanc, date de 1825 lorsque le gouvernement genevois approuve un projet de l’ingénieur cantonal Guillaume Henri Dufour d'une passerelle suspendue pour piétons. Mais cette idée ne sera finalement pas réalisée faute de moyens. Un première pont, en métal, est réalisé en 1856, mais trop cher à maintenir et surtout trop légèr pour supporter le tramway il cède sa place en 1896 à une version à structure en béton couverte de pierre de taille. L’histoire de l’actuel pont de la Coulouvrenière commence lorsqu’en 1876 est déposée la demande pour concession d’une ligne de tram reliant les bourgs de Ferney et Saint-Julien, situés respectivement au nord et au sud de la frontière genevoise. C’est alors que le remplacement de la passerelle en fer existante est envisagé pour adapter ce dispositif de franchissement du Rhône, en aval de la ville historique, aux exigences techniques des transports collectifs naissants. L’Exposition nationale de 1895, organisée à Genève sur la rive gauche du lac et sa desserte par le tram donnera l’impulsion pour l’édification du nouveau pont de la Coulouvrenière. C’est de cette époque que date sa structure composée de deux grandes arches de 40 mètres de long, réunies par une pile centrale formalisée en arche de 11 mètres. Produit d’une époque marquée par l’esprit de l’embellissement urbain cette structure en béton sera recouverte d’un décor de pierre et chacune des piles de l’arche centrale sera surmontée d’une colonne monumentale de 11 mètres en granit rose, du plus bel effet. Sur ces colonnes comme sur les autres piles des candélabres éclairent les trottoirs et la chaussée et marquent la présence urbaine du pont. De même le profil du pont est accompagné de balustrades ajourées, toujours en granit rose, soulignées par une corniche de marbre gris. Mais en 1970, lors des travaux de reconstruction et d’élargissement du pont, les éléments décoratifs sont supprimés et les candélabres remplacés par un éclairage routier fonctionnel. Les quatre colonnes monumentales sont déposées, avant que l'on n'en perde la trace. Ce n'est qu'une vingtaine d'années plus tard, que deux d'entre-elles réapparaissent sur le parvis d'un établissement bancaire de l'avenue des Morgines, au Petit-Lancy.

Cliché de Roger Hauert, collection B. Hauert.



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