Genève, passant solitaire sous le pont de la Coulouvreniere (fév. 1936)
Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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Commune | : Genève | Lieu-dit | : Pont de la Coulouvrenière |
Lauréate à l’époque de sa prise d’un concours de photographie de la « Société Genevoise de Photographie » cette photo fait ressortir l’atmosphère romantique du lieu, rehaussée par la structure de l’extrémité du pont de la Coulouvrenière, avec son arche de pierre de taille et les balustrades ajourées bordant sa chaussée.
Le cliché est pris depuis le quai du Seujet à son passage sous le pont de la Coulouvrenière enjambant le Rhône qui s’écoule le long du quai à droite du cliché.
C’est à cet endroit que se situaient quelques-uns des nombreux bateaux-lavoirs qui jalonnaient les bords du Rhône ou du lac, où les lavandières lavaient le linge. Les bateaux-lavoirs genevois furent créés en 1691 par l'initiative personnelle du marchand Théophile Thelusson qui obtint l’autorisation d’installer le premier d’entre eux sur le Rhône, dans le but d'abriter les blanchisseuses. Il reprenait l'idée d'un bâtiment flottant amarré, ce type d'embarcation étant présent à la même époque dans les villes rhodaniennes.
Par la suite, de nombreux autres bateaux fonctionnant avec des chaudières à charbon furent construits. Ils étaient amarrés également au quai des Bergues, en l’Ile, à la Petite Fusterie, à la Coulouvrenière et même aux Eaux-Vives. Ils étaient en activité tout au long de l’année, quelles que soient les conditions climatiques. Les laveuses effectuaient leur dur labeur de 7 h à 18 h, pour un salaire de misère. « Le Paradis », « le Rhône », « la Frisée » ainsi que « le Fin de Siècle » ne sont plus que des souvenirs, mais la pratique a perduré jusqu’en 1918.
Cliché de Roger Hauert, collection B. Hauert.