Passants sur le pont du Mont-Blanc au crépuscule (1937)
Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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Commune | : Genève | Lieu-dit | : Pont du Mont-Blanc |
La photo prise depuis le trottoir aval du pont en direction du lac montre des passants qui certainement rentrent chez eux après une journée de travail, en parcourant le pont du Mont-Blanc à pied. Bien que le pont soit traversé par un tramway électrique depuis 1896, en cette période d’avant-guerre le mode privilégié de déplacement reste la marche.
Un des élégants candélabres en fonte qui date de la reconstruction du pont au début du XIXe siècle est déjà allumé. En arrière-plan, on distingue les bâtiments bordant le quai Gustave Addor de la rive gauche du lac et au fond, en silhouette sur le ciel déjà sombre, le coteau de Cologny.
Le pont du Mont-Blanc est le pont le plus en amont sur le Rhône et il relie les deux axes principaux de la circulation genevoise, soit la rue du Mont-Blanc sur la rive droite et la rue Pictet de Rochemont sur la rive gauche.
Le premier pont du Mont-Blanc que le Genevois et Genevoises ont connu date de 1862 et mesurait presque 250 mètres de long, pour 16 en largeur. Construite en tôle, sa structure est mise à mal par les véhicules lourds, notamment les tramways, qui y créent des dégâts. Au début du XXe siècle, le pont doit être renforcé, pour permettre le passage des nouveaux tramways, plus lourds, le dernier tramway tiré par des chevaux disparaissant en 1903. Un concours public est ouvert pour refaire la charpente et améliorer la structure générale. Le choix sera porte sur une variante en béton. Les travaux débutent en 1903 et sont terminés en quelques mois, sans interruption du trafic. La longueur du pont est augmentée de deux mètres et sa largeur de trois mètres, permettant ainsi la pose d'une double voie de tram en son centre.
Le pont est à nouveau élargi en 1965 pour atteindre une largeur de 26 mètres, permettant ainsi la réalisation d'une chaussée de 20 mètres et de deux trottoirs de trois mètres. C’est à l’occasion de cette réfection que disparaissent les belles barrières et les anciens candélabres en fonte.
Cliché de Roger Hauert - Collection Bernard Hauert.