Photos et cartes postales

Exploitation du gravier de l’Arve (1938)

La photo montre des bâtiments qui, d’après l’arrière-plan boisé élevé, semblent être situés dans le quartier du pied du bois de la Bâtie. Il s’agit d’une installation, comme il semblait en exister plusieurs le long du parcours de l’Arve en territoire genevois, qui servait à récupérer le gravier dragué au fond de la rivière et à le stocker avant son exploitation. L’absence de documents sur ce bâtiment ne permet pas de savoir s’il s’agissait d’une simple récupération et stockage du gravier ou si on y fabriquait également du ciment. (D’éventuelles informations seraient les bienvenues).

Le quartier Acacias-Bâtie, qui recouvre principalement une plaine fréquemment soumise aux inondations, est mise en valeur dès le Moyen Age. La Savoie et Genève se disputent la rive gauche de l'Arve qui est finalement attribuée à Genève au début du XIXe siècle. Ce siècle voit le secteur se développer et les échanges avec la ville se multiplier. Le sentier des Acacias devient une route en 1878, le tramway traverse l’Arve dès 1889 et plusieurs ponts sont construits sur ce cours d’eau.

Le nom du Bois-de-la-Bâtie vient de celui d’un fort, le Bastie-Mellié, construit en 1318 et tombé en ruine au XVIe siècle. De tout temps, ce bois a été considéré comme un espace public. Mais ce n'est qu'en 1868 que des notables genevois, les frères Turrettini, rachètent les différentes parcelles et les offrent à la Ville de Genève, à la condition que ce lieu reste une promenade publique «pour l'éternité». Sa forêt naturelle de chêne est considérée comme exceptionnelle dans la région et gérée avec le plus grand soin.

Depuis 1982, un parc animalier y est mis en valeur, afin de familiariser les jeunes populations urbaines à la faune indigène. Les anciennes races helvétiques d’animaux en voie de disparition qu’il abrite font partie des curiosités du quartier.

Cliché de Roger Hauert - Collection Bernard Hauert.

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