Visite du chantier de Verbois (juillet 1942)
Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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Commune | : Russin (Suisse) | Lieu-dit | : Verbois |
Le public est venu très nombreux sur le site en construction de la nouvelle usine hydroélectrique de Verbois, pour une visite guidée des installations en cours de construction, à l’invitation des Ateliers des Charmilles de Genève. Plusieurs groupes sont formés afin que chacun puisse bénéficier des explications de description des travaux. Alors qu’un groupe se rend sur un nouveau point d’intérêt du site, un autre visible au fond de l’image, s’est formé pour observer les travaux en cours de correction du lit du fleuve.
Des explications concernant ces travaux ont été communiquées en détail dans un article de Monsieur l’ingénieur F. Bolens, sous-directeur de la Société générale pour l’industrie électrique à Genève, paru dans le « Bulletin technique de la Suisse romande » du 1er juillet 1939 :
« Les travaux de correction du Rhône sont effectués à l’aide d’un matériel spécial et nouveau. On a utilisé à cet effet des « scrapers », c'est-à-dire des engins tirés par de puissants tracteurs et qui sont constitués par une sorte de caisse dont le fond s'ouvre, gratte le sol au moyen d'une des arêtes de la partie ouvrante, et se remplit au fur et à mesure de son avancement. L'équipement d’une telle machine comprend normalement un scraper et un tracteur ou exceptionnellement deux tracteurs, le second renforçant alors l'action du premier.
La particularité de ces engins réside dans le fait qu'ils sont employés à la fois comme engins de terrassement et comme engins de transport. La fermeture du scraper une fois terminée, opération qui se fait d'ailleurs par commande depuis le tracteur et en cours de route, tout le chargement part directement au lieu de dépôt. Le déchargement des déblais se fait, en marche également, par l'ouverture de la partie inférieure de la caisse du scraper. Le rendement de cet engin varie évidemment selon la distance du transport et la nature du terrain ; pour un terrain graveleux et une distance de transport ne dépassant pas 150 m, il peut atteindre pratiquement 30 à 35 m3 par heure ».
La photo a été prise depuis l’amont des travaux, avec en arrière-plan l’extrémité du Jura et le Vuache.
Cliché de Roger Hauert – Collection Bernard Hauert.