Photos et cartes postales

Place du Lac. Locomotive routière à vapeur (v. 1866)

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Éditeur : Musée de l’Automobile, GenèveN° de carte : 2
Commune : GenèveLieu-dit : La Fusterie

Cette carte postale des années 1960, porte en son dos la mention : - Tableau de m 2.50x3.50 - Propriété du Musée de l’Automobile, de la Motocyclette et du Cycle - 20 bis, Quai du Cheval Blanc - 2 - Place du Lac vers 1866 - Locomotive routière à vapeur (système Lotz).

Avant le rehaussement des quais, le lac pénétrait presque jusqu'aux rues Basses et l'on pouvait naviguer sur l'emplacement actuel de la place du Lac. Après la construction de l'hôtel Métropole, en 1854, on créa au-devant, sur l'emplacement des anciennes fortifications, le Jardin Anglais, l'actuelle promenade du Lac.

L’illustration représente la locomotive routière à vapeur, ancêtre de l’automobile, « La France » de l’ingénieur français François René Lotz (1809-1891).

Les premiers essais tentés pour entraîner un véhicule sur une route ordinaire à l'aide de la vapeur, datent de 1763 et sont dus à l'officier français Nicolas Joseph Cugnot (1725-1804). Le fardier de Cugnot est considéré comme la première « auto mobile » de l’histoire car c’est le premier véhicule terrestre capable de se mouvoir seul sans l'utilisation de la force animale. Les améliorations apportées ensuite, au début du XIXe siècle, à la machine à vapeur à haute pression par l’ingénieur écossais James Watt (1736-1819), puis par les anglais Richard Trevithick (1771-1833) et Andrew Vivian conduisent à la réalisation des premiers véhicules capables de se mouvoir par leur propre puissance et de transporter des passagers. François Lotz, de Nantes, donne une nouvelle impulsion à ces développements en fabriquant depuis 1833 des machines à vapeurs et en recherchant les moyens de les faire rouler sur les routes ordinaires. Il réalise en 1860 une première locomotive routière à vapeur, « L'Éclair », qui effectue plusieurs trajets entre Nantes et Niort. Encouragé par ce succès il met en chantier, en 1866, une voiture à vapeur à chaudière verticale, qu'il baptise « La France ». Cette voiture de « tourisme » à trois roues, qui présente l’originalité d’avoir une des roues motrices pouvant être rendue libre pour faciliter les virages, porte les voyageurs en même temps que le moteur. Elle comporte un habitacle pour passagers abrité sous une tente, première tentative de carrosserie originale au XIXe siècle. Essayée avec succès la même année, « La France » fut commandée en plusieurs exemplaires qui assurèrent des services réguliers entre Marseille et Aix-en-Provence et entre Oran et la Sénia, en Algérie. Le mouvement était donné ; la France tout entière s'intéressait aux véhicules automobiles...

Cette carte postale fait partie d’une série de sept cartes (indices 1425 à 1431).

Collection Bernard Hauert.



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