Hôtel du Château de l´Ermitage et chemin de fer
Éditeur | : Edition Spécial-Photo, Genève | N° de carte | : 8003 |
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Commune | : Monnetier-Mornex | Lieu-dit | : L'Ermitage |
Certainement la plus ancienne construction en pierre de Monnetier puisque ce château, qui n'était pas celui dit "des Echelles" (Castrum de Scalis), aurait été construit au XVIe siècle par François-Prosper de Genève-Lullin.
Le château fut pris et brûlé par la compagnie genevoise du capitaine Guinet ou Guignet le 31 octobre 1589. Les ruines restèrent en l'état pendant près de trois siècles. Les pierres du donjon servirent aux villageois pour leurs maisons tandis que le site des ruines de l'Ermitage profitait aux peintres et aux promeneurs.
"MM. Bovet et De Mandrot achetèrent les ruines et les terrains de l'Ermitage en 1855 et sur les restes du donjon féodal ils édifièrent un manoir flanqué de tourelles..." Les ruines furent transformées en un hôtel-pension avec une vue imprenable sur le canton de Genève et ses environs.
La tour carrée du sud porte sur une pierre une inscription en latin, devise des Chartreux : "Nasci, Pati, Mori" (naître, souffrir, mourir).
L’hôtel-restaurant du Château de Monnetier eut pour propriétaire Joseph Dupraz (décédé en 1928) puis pour directeur Charles Porta (1897-1937) qui épousa Francine (1894-1981), fille de Joseph Dupraz ; le ménage eut une fille en 1930, Josette, qui reprit l'exploitation jusqu'en 1989.
Charles Porta, ancien boxeur chilien et grand ami des sportifs, fit construire en 1927 ou 1928 dans le parc de l'hôtel un tennis qui, ici également, se transformait en patinoire en hiver ; en 1931, Charles Porta inaugura la piscine, construite aussi dans le parc de l'hôtel sur le versant sud du Petit-Salève ; celle-ci servit jusqu'en 1939 puis reprit du service pendant encore une année lorsque les Américains logèrent à l'hôtel des déportés en convalescence.
Sur cette intéressante vue, on devine le pont du Pas de l’Echelle (à gauche) et une voiture automotrice du chemin de fer à crémaillère du Salève dans la tranchée ; le toit porte une publicité pour le Cacao Van Houten ; le tennis, le porche en pierre du Salève et la piscine de l’hôtel ne sont pas encore construits.
Cette carte est à comparer avec la carte d’indice 884.
Collection G. Lepère.