Le quartier du pont d'Etrembières (v. 1900)
Éditeur | : Bogat, Annemasse | N° de carte | : 1052 |
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Commune | : Étrembières (74) | Lieu-dit | : Pont d'Étrembières |
Permettant le franchissement de l’Arve entre les communes d’Étrembières et d’Annemasse, le pont routier d’Étrembières a toujours été, au fil des temps, d’une importance capitale. Sa construction remonte à l’Antiquité et la voie romaine Annecy-Genève passant par Saint-Martin, Arbusigny et Mornex l’empruntait déjà. En 1304, le pont est cité dans un accord intervenu entre le comte du Genevois et le sire du Faucigny. À la fin du XIVe siècle, l’évêque de Genève, Guillaume de Lornay, le fit reconstruire après qu’il fut emporté par une crue de l’Arve. Rénové en 1667 pour permettre le transport du sel entre Moûtiers et Bellerive, le pont connut une période d’intense activité liée au commerce, mais, en 1733, les eaux de l’Arve l’emportent une nouvelle fois, bien qu’il soit alors construit en pierres. Curieusement, ses débris contribuèrent à construire l’église de Chêne (Suisse), démolie en 1914. Jusqu’en 1810, la traversée de l’Arve se fit au moyen d’un bac, date de la construction d’un nouveau pont, sur pilotis. Le 3 mars 1814, les Autrichiens qui avaient occupé la région, brûlèrent le pont de bois pour contenir les troupes françaises du général Dessaix. Après les Cent Jours, ce même général, qui avait repris Carouge, installa son quartier général à Annemasse et, en 1815, fit rétablir le passage sur l’Arve par un ouvrage en bois. En 1847, un pont de pierre et de fonte remplaça l’ouvrage en bois. En 1880, la construction du viaduc permit le passage du chemin de fer du PLM à une centaine de mètres en aval du pont routier. Vers la fin des années 60, le vieux pont routier fut secondé par deux ponts Bailey, fort bruyants pour le voisinage, puis démolis et remplacés par le pont actuel à l’allure plus moderne.
Au premier plan, sur les terrains agricoles, se situera la première piscine d’Annemasse, en réalité sur la commune d’Étrembières, ouverte l'été 1939. Au delà, toujours sur la gauche, se trouve aujourd’hui le restaurant McDonald’s, le centre commercial "Shopping Étrembières" et le supermarché de la Migros.
Plus loin au pied du Petit Salève, l’hôtel Brunet marqué d’une croix par l’auteur (allemand) du texte rédigé au dos de la carte.
La gare d’Étrembières à la jonction des deux lignes de la compagnie du PLM est bien visible à droite de la photo ; ce bâtiment est aujoud’hui rasé et aucun train de la SNCF ne s’arrête plus dans cette gare abandonnée.
Pour en savoir plus sur Étrembières, lire l’ouvrage « Étrembières, d’hier à aujourd’hui, 2005 ».
Cette carte est à rapprocher de la photo d’indice 387.
Collection G. Lepère.