Photos et cartes postales
Ile Rousseau et la cathédrale Saint-Pierre (sept. 1934)
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Genève | Lieu-dit | : Quai des Bergues |
La photo est prise depuis le quai des Bergues à l’angle avec le pont du Mont-Blanc et montre le côté nord-est de l’Ile Rousseau, moins connu des touristes, avec en fond la Promenade du Lac et la cathédrale Saint-Pierre.
Située au milieu du Rhône qui s’écoule depuis le lac, l’Ile Rousseau est un lieu symbolique fort pour Genève offrant une vue originale sur la ville. D’abord aménagée en bastion fortifié, entourée de murailles et munie d’artillerie à la fin du XVIe siècle, elle est ensuite transformée au début du XVIIe siècle en chantier naval sous le nom évocateur d’Ile des Barques, car on y construisait et réparait des galères et autres embarcations militaires. Au XIXe siècle elle est aménagée et transformée en lieu de promenade, en 1834, au moment de la construction du pont des Bergues auquel elle est reliée par une passerelle, et elle prend le nom du philosophe des Lumières et écrivain Jean-Jacques Rousseau, citoyen de Genève. Convertie en jardin public, elle s’enrichit alors d’une statue du grand homme (visible sur la photo) sculptée par le Genevois James Pradier. En 2012, pour le tricentenaire de la naissance de Rousseau, la commune de Genève s'est engagée à réaménager et réparer l'Île Rousseau. La statue de Jean-Jacques Rousseau est restaurée et son axe réplacé dans son orientation d’origine : Rousseau regarde à nouveau vers la ville et non plus vers le lac.
La cathédrale Saint-Pierre située en haut de la vieille ville, domine de toute la hauteur de sa tour nord la vieille ville pavée. De son sommet on découvre un magnifique panorama qui s’étend sur la ville et le lac et même jusqu’au mont Blanc lorsque le temps est au beau. La plus grosse des neuf cloches a été hissée dans cette même tour en 1407 : elle pèse six tonnes et porte le nom de « La Clémence ».
La première phase de la construction de la cathédrale remonte à l’année 1160 et dure près d’un siècle. Sous la Réforme, elle devient un lieu de culte protestant à partir de 1535 et connait d'importantes transformations : son intérieur est vidé de tout ornement, ses décors peints disparaissent et seuls les vitraux sont épargnés. Maintes fois restaurée et reconstruite depuis, notamment suite à des incendies, elle marie aujourd'hui les styles roman, gothique et néoclassique. C’est au milieu du XVIIIe siècle que sa façade médiévale laisse place à l'actuelle, de style néo-classique.
Cliché de Roger Hauert, collection B. Hauert.
