Photos et cartes postales
Soins aux chevaux de l’armée (avril 1938)
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Genève | Lieu-dit | : Quai Ernest-Ansermet |
Les chevaux de l’armée alignés devant l’ancienne caserne du quai Ernest-Ansermet sont pris en charge par leurs cavaliers qui assurent leurs soins. Ce sont le plus souvent des agriculteurs qui amènent leurs propres chevaux et qui s’en occuperont pendant toute la durée de leur service militaire. Un petit paquetage est posé au sol derrière chaque cheval, qui comporte le matériel nécessaire à son entretien et parmi lequel on distingue une éponge servant au lavage du cheval et une brosse pour son étrillage.
Des directives très précises sont énoncées dans la Revue militaire suisse de 1895 et elles n’ont certainement pas changé depuis :
« Le pansage, pour être complet, doit comporter un lavage soigné des ouvertures naturelles ainsi que de la partie inférieure des membres. Ce lavage doit se faire à grande eau et non avec l'éponge humectée seulement, ce qui ne ferait que donner au poil une apparence de propreté. A la rigueur la brosse de crin doit aider à ce lavage, surtout si, pendant la marche, le cheval a dû parcourir une route boueuse ou poudreuse. II est indispensable de nettoyer à fond toutes ces impuretés; certaines boues, ainsi que les poussières composées d'éléments calcaires pulvérisés ont des propriétés franchement caustiques pour la peau du cheval et ne manquent jamais en ulcérant l'épiderme, d'amener des crevasses dans les endroits où la peau forme des plis. II ne faut cependant pas oublier que certaines eaux, très dures, calcaires, jouissent de la même propriété; sous ce rapport l'eau des lacs est bien préférable à toutes les autres, grâce à sa douceur. Dans tous les cas, ce lavage doit être fait rapidement et être suivi immédiatement d'un séchage avec l'éponge serrée. Les bains de rivière ou de la plage des lacs seront, en été, d'un excellent effet, à condition de ne pas durer plus de 15 minutes. Les sabots seront encore curés, puis lavés et graissés sur toutes leurs faces. Le pansage se fera d'une manière bien plus satisfaisante à l'air libre qu'à l'écurie, on ne négligera pas cette précaution chaque fois que la chose sera possible et, la toilette terminée, le cheval sera, encore chaque fois que ce sera possible, mis sur une bonne litière et consommera tranquillement sa ration du soir qui, nous l'avons déjà dit, doit être la plus substantielle de la journée ».
L'histoire de la cavalerie suisse est celle d'un long déclin, comme dans toutes les armées d'Europe. La décision de la suppression des dragons est prise aux Chambres fédérales en 1972, malgré une pétition de 432 430 signatures. La Suisse était alors le dernier pays d'Europe à entretenir des formations de combat à cheval.
Cliché de Roger Hauert. Collection B. Hauert.
