Photos et cartes postales
Soins aux chevaux de l’armée (avril 1938)
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Genève | Lieu-dit | : Quai Ernest-Ansermet |
L’armée suisse a une longue tradition du travail avec les chevaux grâce aux troupes du « train » : c’est ainsi que l’on appelle dans l’armée l’unité montée, peut-être parce les chevaux sont « encolonnés », comme les wagons d’un train. Elles remplissent deux fonctions : celle de la patrouille montée et celle des spécialistes des bêtes de somme avec les chevaux du train.
A Genève, les chevaux de l’armée alignés devant l’ancienne caserne du quai Ernest-Ansermet sont pris en charge par leurs cavaliers, familièrement appelés « tringlots » dans l’argot militaire, qui assurent leurs soins.
La cavalerie fédérale remonte au XVIIe siècle, et elle se développe toutefois essentiellement au niveau cantonal. Le premier règlement fédéral sur la cavalerie est promulgué en 1822 ; le maximum des effectifs est atteint en 1874 lorsque la cavalerie compta 24 escadrons de dragons, 12 compagnies de guides ainsi que d'autres troupes montées, comme le train et l'artillerie. Les sociétés de cavalerie, créées dans la seconde moitié du XIXe siècle, sont les vectrices de la culture équestre militaire en assumant l'entraînement en dehors du service militaire des cavaliers. La Régie fédérale des chevaux de Thoune et le Dépôt fédéral des chevaux de l'armée à Berne deviennent des modèles en promouvant un art équestre de haut niveau et une formation académique des chevaux et des cavaliers. La motorisation progressive de l'armée après la Première Guerre mondiale entraîne une diminution de l'effectif de la cavalerie, qui est définitivement supprimée en 1972. La Suisse a été le dernier pays d'Europe à conserver des régiments de dragons et la cavalerie tenait une place à part dans l'armée car les Suisses lui ont toujours montré un fort attachement.
Cliché de Roger Hauert. Collection B. Hauert.
