Photos et cartes postales
Visite du chantier de Verbois (juillet 1942)
| Éditeur | : Amateur | N° de carte | : - |
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| Commune | : Russin (Suisse) | Lieu-dit | : Verbois |
Moments de détente après la partie plus ardue des explications données le matin par les organisateurs de la journée de la visite du chantier de Verbois et de ses installations en cours de construction. On profite, tout en discutant en petits groupes, de la bière généreusement mise à disposition en plusieurs emplacements du site.
La photo laisse entrevoir l’importance du chantier de la partie barrage-usine sur le Rhône, avec ses nombreuses grues en cours d’utilisation. Cette partie barrage de la réalisation est décrite dans l’article intitulé « L’usine hydroélectrique de Verbois, Genève », de R. Leroy, ingénieur principal au Service de l’Electricité des Services Industriels de Genève, paru en 1943 :
« Les caractéristiques générales des groupes hydro-électriques, les limites de variation des débits du Rhône et des considérations d'exploitation de l'usine et de distribution de son énergie ont fixé les dispositions d'ensemble de l’usine-barrage et des digues.
Pour le barrage: trois piles de 5 m d'épaisseur séparent les vides des passes de 14 m et 2 culées raccordent le barrage d’une part au bâtiment de l'usine, d'autre part au mur digue rive gauche. Les piles sont revêtues de blocs de granit pour les parties noyées. Le radier général, qui est à la cote d'entrée de 350 m et à la cote de sortie de 346,50 m, comprend des parafouilles amont et aval, un bassin amortisseur avec revêtement en blocs de granit. Un drainage est ménagé derrière le parafouille amont et relié à des puits d'observation situé dans les arrière-becs de deux piles ; les arrière-becs étant de plus aménagés pour recevoir, si nécessaire, des batardeaux provisoires en vue de réparation importante aux vannes et aux radiers. Un mur en aile aval raccorde la culée rive gauche aux berges d'enrochements. Un mur en aile amont améliore la pénétration dans les passes des matériaux charriés lors des chasses. Les ouvertures inférieures du barrage ont 4,20 m de hauteur et 14 m de largeur et sont fermées par des vannes secteurs avec batardeaux amont. Un écran en béton armé surmonte ces ouvertures et forme poutre de liaison des piles et culées, avec parement aval incliné pour recevoir la nappe d'eau déversant des vannes supérieures; des évidements intérieurs abritant d'une part la vanne secteur et d'autre part les chambres de treuils et un couloir de service relié à l'usine et à un escalier d'accès à la route supérieure. Les ouvertures supérieures ont 14 m de largeur et sont fermées par des vannes clapets et des batardeaux amont. Le pont-route reliant les culées et les piles à leur partie supérieure comporte une nervure amont supportant l'un des rails de roulement du portique à batardeaux (le second rail étant porté par une poutre en béton armé disposée à l'amont des piles) et une nervure aval portant latéralement une galerie de câbles et de canalisations diverses; ce pont-route avec chaussée de 5 m et trottoir aval de 1 m. L'ensemble du barrage est exécuté en deux blocs séparés par des joints de dilatation réalisés de la même manière que pour l'usine et prévus dans l'axe de la pile médiane et dans les culées ».
Au fond de l’image, prise depuis l’aval du chantier, on distingue l’extrémité du Salève, le petit Salève et le massif des Voirons.
Cliché de Roger Hauert. Collection Bernard Hauert.
